Dans les serres de Chanel…
Publié le par Journal du Luxe
À l’occasion du festival Jardins, Jardin, Chanel livre une réinterprétation miniature de ses 5 hectares de champs de camélias basés à Gaujacq (Landes) et dévoile les ressources cosmétiques de cette fleur emblématique de la Maison de luxe.
De l’Extrême Orient à l’Europe
Un petit jardin clôturé traversé par un sentier, une délicate serre aux allures de laboratoire : le pavillon conçu par Chanel – avec la collaboration d’Olivier Riols, de Capsel, de l’agence Parti-Pris et des pépinières Maymou – attire forcément l’œil. Le camélia y est partout… et nulle part. Saisonnalité oblige, ce sont en effet des fleurs artificielles qui viennent ici agrémenter les pieds venus directement de l’exploitation de la Maison.
Cultivé en Asie – particulièrement en Chine – depuis plus de 1000 ans, le camélia arrive en Europe au 17ème siècle suite à une confusion marchande alors qu’un acheteur pense ramener un arbre à thé, de la même famille. Elégant à défaut d’être odorant – la fleur ne dégage aucune senteur -, le camélia sera popularisé au 19ème siècle par le roman d’Alexandre Dumas Fils « La Dame aux Camélias » qui inspira par la suite la Traviata de Giuseppe Verdi. Et parmi les 28.000 variétés existantes, c’est la perfection des pétales du Camellia Japonica Alba qui séduit Gabrielle Chanel qui l’intégra à ses créations de prêt-à-porter dès les années 20.
Le camélia, icône cosmétique de Chanel
Après la Mode, le camélia ne tarda pas à se faire une place dans l’offre cosmétique de la Maison. En 1925, Mademoiselle mis ainsi son parfumeur Ernest Beaux – à l’origine du mythique Chanel N°5 – d’imaginer le parfum du camélia : il en naquit la fragrance… Gardenia.
Plus récemment, les chercheurs Chanel se sont penchés sur les propriétés hydratantes du camélia pour élaborer la ligne de soins Hydra Beauty. Les fleurs sont ainsi récoltées une par une à la main, entre février et mars : 150 d’entre elles sont nécessaires à l’obtention d’un kilogramme de pétales et 7 kilogrammes de fleurs fraiches sont nécessaires à la production d’un kilogramme de l’actif Camelia Alba PFA. Obtenu par le polyfractionnement des actifs – un procédé propre à Chanel permettant d’isoler la molécule désirée -, ce dernier se présente comme un concentré ultra-pur. La force de cet extrait est d’ailleurs telle que les champs landais de Chanel permettent d’alimenter l’ensemble de la production mondiale des soins Chanel intégrant du camélia à leur formulation !
Du jardin au laboratoire, l’opération « Dans les serres de Chanel » inclut également une visite guidée ainsi que des ateliers réservés aux enfants, le week-end.
Dans les Serres de Chanel – Festival Jardins, Jardin – Du 6 au 9 juin, Jardin des Tuileries, Paris 1er