Fake Luxury.
Publié le par Journal du Luxe
La facilité d’achat et de vente de contrefaçons, accumulée à la sophistication accrue de la production et de la distribution, restent un véritable problème pour les maisons. Décryptage dans le BLSTK Replay de cette semaine, contenu de veille stratégique du luxe développé par l’agence BalistikArt.
Comment freiner la contrefaçon ?
Malgré les progrès significatifs dans la lutte contre les contrefacteurs, il suffit encore de quelques clics pour acquérir de faux articles de luxe. Alors que les maisons tentent désespérément d’améliorer leur désirabilité, un flot de contrefaçons se tient prêt à éroder leur image de marque. La question est cruciale : comment briser ce cercle vicieux ? Si certaines marques se « hack » entre elles, la transformation digitale, et notamment l’utilisation de la Blockchain ou la récente création de jetons non-fongibles (NFT), aide à lutter contre ce faux luxe.
D’un autre côté, il est nécessaire de réduire la demande des consommateurs de contrefaçons. Ces dernières, offrant un accès rapide et abordable à un style de vie inspiré du luxe, permettent aux clients d’assouvir le rêve de posséder un produit haut de gamme et ainsi, d’acquérir une reconnaissance instantanée auprès de leurs pairs. Afin de contrecarrer le phénomène, il est primordial que ces consommateurs embrassent un plus grand sens de l’authenticité, et que le savoir-faire l’emporte sur l’image.
Le « hack » de Gucci.
Cette semaine, la rumeur d’une collaboration entre Gucci et Balenciaga a galvanisé le monde de la mode. Pour célébrer le 100e anniversaire de la marque, le Directeur Artistique de Gucci, Alessandro Michele, a retravaillé les plus grands succès de la maison tout en introduisant les codes de Balenciaga dans ses silhouettes. Baptisé « Aria », le défilé est pourtant loin d’être une collaboration entre les deux marques du groupe Kering. Pensez-y comme un « hack » du créateur de la maison italienne.
En ce sens, Gucci se rapproche d’un laboratoire de piratage, fait d’incursions et de métamorphoses. Alessandro Michele « piratant » les créations de Demna Gvasalia pour créer les pièces, dont certaines incluent à la fois les logos Gucci et Balenciaga. Les marques de luxe l’ont bien compris : désormais, inutile pour les contrefacteurs de venir puiser dans les vestiaires des maisons, ces dernières le font entre elles et ça fonctionne ! À découvrir sans plus attendre.
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