Tiffany & Co se sépare d’un atelier artisanal français

Publié le par Journal du Luxe

Le joaillier américain Tiffany & Co a décidé de se séparer de l’Atelier Le Tallec. Suite à cette évolution, la fabrique de peinture sur porcelaine pourrait disparaitre définitivement faute de repreneur.

 

La possible fin de l’Atelier Le Tallec

C’est en 1928 que Camille Le Tallec, jeune diplômé de l’Ecole du Louvre, crée son propre atelier de décoration de porcelaine dans le XXème arrondissement parisien. Très vite, la renommée du lieu se développe et les collaborations de l’entrepreneur avec des enseignes de renom se multiplient, à l’image de son partenariat avec la marque Puitforcat, appartenant aujourd’hui au groupe Hermès.

En 1991 Tiffany & Co, souhaitant répondre à une demande grandissante de ses clients, rachète l’Atelier Le Tallec. L’excellente réputation de la manufacture parisienne ainsi que la diminution du nombre d’industries consacrées à la peinture artisanale sur porcelaine, font de ce choix une évidence pour le joaillier américain.

Aujourd’hui l’atelier Le Tallec est l’un des derniers à proposer ce type de prestations. Néanmoins, le célèbre bijoutier de la 5ème avenue new yorkaise est décidé à se passer de ses services, les goûts des consommateurs ayant évolué avec le temps et ce type de produit ne représentant plus un secteur suffisamment rentable.

 

 

Quelle évolution pour l’atelier parisien ?

Jusqu’à maintenant, 95% du chiffre d’affaires de l’Atelier Le Tallec provenait des productions destinées à Tiffany & Co. Le joailler américain étant décidé à mettre fin à cette alliance, la fabrique parisienne se retrouve dans une impasse humaine et financière.

Depuis de nombreuses années, les activités de l’atelier se sont concentrées autour du marché établi avec le bijoutier de renom, celui-ci ayant apporté un certain équilibre au rythme de la fabrique. La rupture de ces deux entités a bouleversé le fonctionnement de l’Atelier et rend son futur des plus incertains.

Après avoir décidé de revendre le lieu, le joaillier américain a toutefois essayé de lui trouver un repreneur. Le projet n’ayant pas abouti, le futur de l’Atelier Le Tallec est aujourd’hui en péril.

 

Alors que Tiffany & Co s’apprête à célébrer l’inauguration de son nouveau flagship parisien le 10 juin prochain sur les Champs-Elysées, décidé à passer l’affaire sous silence, l’Atelier Le Tallec réunit ses espoirs autour de sa reprise par une jeune start-up. Sans réponse du bijoutier new-yorkais, la fabrique refermera ses portes sur un savoir-faire ancestral.

par Journal du Luxe