L’Orient Express : le train mythique fait peau neuve pour mieux épouser les codes du luxe contemporain.

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À l’occasion de la semaine de l’art contemporain à Paris, Orient Express, à travers le groupe Accor, dévoile en exclusivité le futur du train le plus célèbre de l’histoire. Découverte.

Il suffit d’évoquer ces deux mots – Orient Express – pour susciter instantanément dans l’imaginaire collectif l’idée d’un voyage féérique et unique en son genre. Avec une marque aussi puissante, le défi était de taille. Aux commandes de ce projet ? Maxime d’Angeac, l’un des architectes les plus courus de la scène parisienne, qui multiplie depuis 20 ans les collaborations avec des maisons de luxe comme Hermès, Daum ou encore Guerlain. En exclusivité pour le Journal du Luxe, Maxime d’Angeac revient sur cette formidable aventure humaine.

©Maxime d'Angeac & Martin Darzacq

Journal du Luxe

Comment avez-vous abordé cette collaboration ? Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Maxime d’Angeac

Avec beaucoup d’humilité car c’est un projet mythique, connu de tous. Pour ce projet, je n’ai quasiment pas eu recours au numérique. Comme un retour aux sources, je me suis glissé dans les bottes de René Prou et de Suzanne Lalique, et j’ai commencé à dessiner les contours d’un futur moderne à la pointe de mon crayon.

Journal du Luxe

Quels sont les traceurs du style du nouvel Orient Express ?

Maxime d’Angeac

Avant même de questionner le style, il a fallu prendre en compte toutes les contraintes techniques d’un hôtel roulant, ce qui est en soit une performance technique. Tout en s’effaçant derrière la marque, nous avons dépassé ces contraintes pour proposer une lecture qui soit à la fois intemporelle dans l’exécution, et tranchée dans son propos. L’Orient Express impose de trouver un équilibre entre un respect profond de l’existant, et la nécessité de prendre la main et d’imprimer un véritable style. Quant aux traceurs, le bois, le verre, les codes Art déco forment le fil rouge d’une décoration qui épouse les codes du luxe contemporain.

©Maxime d'Angeac & Martin Darzacq

Journal du Luxe

Quelle dimension du projet vous a le plus challengé ?

Maxime d’Angeac

Sans hésiter, la suite principale. Tout le défi consiste à faire rentrer dans un espace de 12 mètres carrés une chambre, un salon, une salle de bain, un WC, et d’intégrer un rangement pour les valises. Un véritable casse-tête qu’il fallait absolument solutionner pour dérouler les autres étapes du projet.

©Maxime d'Angeac & Martin Darzacq

Journal du Luxe

Quels sont les talents dont vous vous êtes entourés pour cette réalisation ?

Maxime d’Angeac

J’ai fonctionné en équipe resserrée – une architecte d’intérieure, mon épouse Masha Kontchakova, qui a nourri le projet de son œil de directrice artistique et qui a sourcé les artisans, et un éclairagiste de grande qualité. 10 000 heures de travail ont été nécessaires pour arriver à ce résultat.

©Maxime d'Angeac & Martin Darzacq

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Quand le train sera-t-il dévoilé ?

Maxime d’Angeac

Trois voitures – une suite, le bar et le restaurant – seront présentées à l’occasion de Jeux Olympiques de 2024. Une première étape avant une mise en service prévue pour 2025, que nous attendons tous avec impatience !

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