Bad buzz : Balenciaga sous le feu des critiques vis à vis d'une campagne publicitaire.

Mauvais coup de communication pour la maison de couture. À la suite de plaintes concernant une campagne où apparaissent des sacs en peluche problématiques portés par des enfants, Balenciaga a retiré les images de l'ensemble de ses plateformes. 

La moralité de Balenciaga remise en question. 

Il y a quelques jours, la maison sous l'égide de Kering a dévoilé sa dernière campagne promotionnelle. Dans l'objectif de mettre en avant des produits lifestyle, Balenciaga a shooté des scénographies où l'on retrouve deux petites filles dans un salon et sur un lit, entourées de divers accessoires parfaitement disposés comme des lunettes, des colliers ou encore des mugs réutilisables. Le problème ? Les enfants tiennent dans leurs mains des sacs en forme d'oursons en peluche, portant des tenues compromettantes.

En effet, les pièces à l'univers doudou ont été lookées de silhouettes qui s'apparentent au style BDSM. Entre haut résille et bandes de cuir cloutées, les tenues ont été jugées indécentes aux côtés d'enfants. Sur les réseaux sociaux, des internautes se sont dits choqués par cette mise en scène. "Balenciaga utilise sur son site web des photos de petites filles jouant avec des ours en peluche habillés en tenue de bondage. Charmant" ; "On dirait qu'ils n'ont plus le droit à la morale" ; a-t-on pu lire sur internet.

Balenciaga demande pardon et retire sa publicité.

Si Balenciaga a récemment quitté Twitter, c'est sur la plateforme Instagram que la maison a posté ses excuses en stories éphémères. Sur ces dernières, la marque y a déclaré : "Nos sacs en peluche n'auraient pas dû être présentés avec des enfants dans cette campagne. Nous avons immédiatement retiré la campagne de toutes les plateformes" avant de poursuivre "nous prenons cette affaire très au sérieux et entamons une action en justice contre les parties responsables de la création du set et de l'inclusion d'articles non approuvés pour notre photoshoot de notre campagne du printemps 2023. Nous condamnons fermement l'abus des enfants sous toutes ses formes. Nous défendons la sécurité et le bien-être des enfants."

Un bad buzz qui met à mal la stratégie de communication bien rodée de la maison. Si les excuses rapides de Balenciaga ont été appréciées par une partie de sa communauté, sa prompte et ferme réaction découle de l'expérience, certes peu valorisante, de l'industrie de la mode autour de quelques scandales. Incitation à la pédopornographie dans une campagne de Miu Miu en 2015, publicité Dolce & Gabbana de 2018 jugée raciste par le peuple chinois, accusations de russophobie autour de Chanel en avril dernier... Le public est à l'avant-garde des erreurs éthiques et morales et n'hésite plus à dénoncer ces projets promotionnels, poussant de surcroît les maisons à s'entourer d'équipes plurielles et de consultants spécialisés.