Chronique

Le luxe sous le soleil de Satan de la Bourse.

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Les actions du secteur luxe ont subitement perdu en une journée 30 milliards de dollars. La raison de cette chute, une note de la Deutsche Bank : "Il était temps pour les investisseurs d'être plus sélectifs sur les valeurs de luxe", tout en soulignant des signes de ralentissement aux États-Unis, "même si le marché en Europe continue d'afficher une certaine résistance et demeure dynamique en Chine".*

Autre point d'inflexion, une baisse de consommation des cibles jeunes aux États-Unis, en particulier sur les sneakers et au-delà, sur l'offre access (premières victimes collatérales de la domination du Quiet Luxury ?).

Les marchés financiers suivent les conseils philosophiques de Lena Situations "Toujours Plus". Le luxe, dans son écrasante majorité, a décidé de posséder la plus cupide des maîtresses : la Bourse.

Au final, les analystes financiers se moquent des belles images, de la qualité, des vertus sociétales, d'une histoire légendaire savamment vivifiée. Non, ce qui compte, c'est toujours plus de croissance. Un +5 % ne suffit pas, il faut un +10 % puis après un +20 %, une version contemporaine du mythe de Sisyphe.

Le luxe a choisi le soleil de Satan de la cupidité financière, à lui de ne pas être un descendant d'Icare...

*Les Echos 23/05/23

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