Gastronomie française : retour sur 10 ans de « trois étoiles »
Publié le par Journal du Luxe
Le guide Michelin dévoile lundi 21 janvier à Paris sa nouvelle sélection des restaurants étoilés en France. Retour sur les précédents lauréats de ces dix dernières années.
2009
Eric Frechon, Epicure, Paris
Le Normand est arrivé à la tête des fourneaux de l’hôtel Bristol en 1999. Eric Frechon fête cette année une décennie triplement étoilée à Epicure. Le palmarès Michelin en 2009 donna ses honneurs à la cuisine de palace puisque Michel Roth, au Ritz, décrocha pour sa part une deuxième étoile.
2010
Gilles Goujon, l’Auberge du Vieux Puits, Fontjoncouse
Celui que l’on désignait le « chef patron » à sa nomination mitonne toujours les trois macarons à une trentaine de kilomètres de Narbonne, dans le petit village de Fontjoncouse. Gilles Goujon avait reçu une première étoile en 1997 puis la deuxième en 2001. Cette année-là, en 2010, la table étoilée de Hélène Darroze dans le VIe arrondissement de Paris est rétrogradée de deux à une étoile.
2011
Pas de nouveau 3 étoiles
Tremblement de terre sur la planète rouge : Bibendum n’ajoute aucun nom à la « shortlist » des trois étoiles. Et dans le même temps, Michelin retire la troisième à Michel Trama, qui cuisine à Puymirol, dans le Périgord.
2012
Emmanuel Renaut, Flocons de Sel, Megève
Ancien second de Marc Veyrat, Emmanuel Renaut tutoie les sommets triplement étoilés, et aujourd’hui encore. Après Eric Frechon en 2009 et Gilles Goujon en 2010, voilà un nouveau Meilleur Ouvrier de France récompensé. Si Michelin a été avare en triple macarons, cette année-là la publication a la main lourde dans la catégorie « deux étoiles », avec pas moins de dix lauréats, dont Thierry Marx au Mandarin Oriental (restaurant Sur-Mesure), Philippe Labbé au Shangri-La (L’Abeille) et Mauro Colagreco au Mirazur, à Menton.
2013
Arnaud Donckele, la Vague d’or, Saint-Tropez
Agé de 35 ans à l’époque, Arnaud Donckele accroche un troisième macaron à la table gastronomique de la Résidence de la Pinède de Saint-Tropez, qui sera rebaptisée Cheval Blanc Saint-Tropez à sa réouverture en mai prochain. Cette année-là, Yoann Conte, qui a repris la maison de son mentor Marc Veyrat, décroche la deuxième étoile.
2014
Arnaud Lallement, L’Assiette Champenoise, Tinqueux
Nouveau représentant de la génération Lallement à l’Assiette Champenoise, le Rémois donne enfin à la maison familiale un troisième macaron, neuf ans après avoir eu la deuxième. En 2014, un jeune cuisinier que le tout-Paris s’arrache poursuit sa conquête de la sphère gastronomique avec deux étoiles : Akrame Benallal.
2015
René et Maxime Meilleur, La Bouitte, Saint-Martin-de-Belleville
Yannick Alléno, Ledoyen, Paris
Le père et le fils savoyards sont les grands gagnants du millésime 2015, aux côtés de Yannick Alléno, qui s’est lancé dans un nouveau projet, celui de reprendre le Pavillon Ledoyen. L’ancien refuge de Christian Le Squer, très discret à l’époque, retrouve son rang triplement étoilé. De son côté, la partition végétale d’Alain Ducasse au Plaza Athénée porte ses fruits, avec deux macarons.
2016
Alain Ducasse au Plaza Athénée, Paris
Christian Le Squer, Le V, Paris
Endeuillé par le décès du chef franco-suisse Benoît Violier désigné chef du meilleur restaurant du monde par le nouveau classement « La Liste », le palmarès couronne cette année-là Alain Ducasse, pour son parti pris au Plaza Athénée, douze mois seulement après l’obtention des deux étoiles. De son côté, Christian Le Squer remplit le contrat imposé par son arrivée à l’hôtel George V : il accroche les trois macarons sur la table gastronomique du palace parisien.
2017
Yannick Alléno, Le 1947 à Cheval Blanc, Courchevel
Deux ans après été félicité pour la reprise de Ledoyen, le chef francilien est applaudi pour sa signature à Courchevel. Il n’aura eu besoin que de quatre années pour convaincre les inspecteurs. Le grand chef avait entamé une nouvelle aventure culinaire dans la très chic station de ski en 2013, après avoir quitté le Meurice, à Paris, la même année. Le palmarès 2017 fut aussi marqué par l’obtention tant espérée des deux étoiles pour la Grenouillère d’Alexandre Gauthier. Sans surprise, Marc Veyrat en obtient autant pour sa Maison de Bois à Manigod.
2018
Christophe Bacquié, Restaurant Christophe Bacquié, Le Castellet
Marc Veyrat, Maison des Bois, Manigod
Le cuisinier corse, habillé du col bleu-blanc-rouge du Meilleur Ouvrier de France, atteint l’objectif de sa carrière : obtenir trois étoiles. Il les accroche sur la table gastronomique de l’hôtel et spa du Castellet qu’il gère aux côtés de sa femme Alexandra. Cette année-là, la ferveur autour de la nomination du chef aux cheveux gominés en ferait presque oublier l’obtention d’autant de macarons par Marc Veyrat, pour sa Maison des Bois.