Dans les pas du mocassin Gucci

Publié le par Journal du Luxe

65 ans, l’âge de la retraite ? Pas pour l’emblématique mocassin à mors de Gucci, qui fête plus de six décennies de succès…

Une success story à l’italienne

Lancé en 1953, le mocassin à mors Gucci a été porté par de nombreuses célébrités, de Fred Astaire à Madonna. Fort de cette longévité, il est plus que jamais d’actualité aux pieds des influenceuses et des influenceurs du monde entier. Célébré il y a cinq ans au Gucci Museo de Florence dans le cadre d’une rétrospective anniversaire inédite  – mettant à l’honneur soixante années de création -, l’illustre mocassin a également fait son entrée en tant que pièce de collection dans l’exposition permanente du MOMA – Métropolitan Museum of Art -, à New York, en 1985.

Fabriqué par la manufacture de la Casellina, à quelques kilomètres du siège de la marque et au cœur du tout récent Gucci ArtLab, le soulier fait l’objet d’une conception artisanale pointue, tant dans le découpage du cuir que dans les différentes phases d’assemblage dont il fait l’objet. A noter que chaque artisan doit témoigner de dix ans de pratique pour prétendre intégrer la prestigieuse Casellina, fondée en 1971.

Un caméléon stylistique

Conçu à l’origine pour une clientèle masculine, le mocassin Gucci a été décliné pour les femmes dès 1968.

Le mors, reproduit sur le coup de pied par deux anneaux reliés d’une tige horizontale, a été inspiré par le monde équestre cher à Aldo Gucci, fils du fondateur de la Maison, Guccio Gucci.

Si cette spécificité fait tout l’attrait de ce soulier, ce dernier constitue un vaste terrain d’expérimentation pour les équipes artistiques de la griffe. Cuir lisse, vernis ou velours, satin, tissu brodé, empiècements appliqués, doublure en fourrure… Le design même du mocassin fait également l’objet de revisites régulières : à talon, à plateforme, à contrefort pliable… Quitte à interpeller, à l’instar du mocassin-mule Princetown, lancé à l’occasion de la collection Automne / Hiver 2015 et toujours commercialisé.

Une création intemporelle associée à une multiplicité de déclinaisons : la recette magique pour suivre – et survivre ! – à la tendance ?

par Journal du Luxe