PETA devient actionnaire de Kering et Burberry.

Publié le par Journal du Luxe

La branche américaine de la société de défense et de protection des droits des animaux a profité du ralentissement du marché boursier pour acquérir des actions stratégiques, notamment dans le secteur du luxe.

PETA au capital de marques de mode et luxe

Kering, Burberry mais aussi Ralph Lauren, Guess… En tout, ce sont plus d’une vingtaine d’enseignes qui ont vu débarquer ces jours-ci un nouvel actionnaire au sein de leur capital en l’entité de PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) USA.

Annoncée ce mardi 7 avril par un communiqué de presse officiel, l’opération a pour ambition d’influencer les marques de mode à stopper l’utilisation de produits d’origine animale – la laine, le mohair et le cachemire, plus particulièrement – dans la confection de leurs pièces d’habillement et accessoires.

Dénonçant la cruauté des pratiques de tonte en s’appuyant sur des études menées notamment en Chine et en Afrique du Sud, l’ONG évoque également les attentes éthiques et responsables des nouvelles générations de consommateurs qui « souhaitent soutenir les entreprises qui partagent leurs valeurs et vendent uniquement des pulls et manteaux pour lesquels aucun animal n’a souffert », comme le souligne Mathilde Dorbessan, Chargée des relations auprès des entreprises pour PETA France. À noter que le groupe Kering s’est associé en 2014 à la Wildlife Conservation Society, à la NASA, au groupe Rio Tinto et à l’université de Stanford pour mettre en place le « Projet Cachemire », visant à mieux contrôler sa production de cachemire en Mongolie.

PETA est coutumier de la pratique consistant à acheter juste le nombre d’actions nécessaires afin de participer aux assemblées d’actionnaires et influencer ainsi les décisions de l’intérieur. L’ONG dispose en effet déjà de parts chez Prada, Hermès ou encore Capri Holding, société mère de Versace et Michael Kors. Avec cette stratégie, l’organisme entend ainsi inciter les groupes, marques et maisons de mode à opter pour des matériaux « chics, écologiques et éthiques ».

par Journal du Luxe