Il est beaucoup plus facile de parler de pratique régénérative que de le faire

Le Journal du Luxe vous offre un aperçu de son Hors-Série "Luxe & Sustainability : Conversation régénérative" avec un extrait de l'entretien mené avec Carole Collet, professeur en Design pour l’Avenir Durable et Directrice de Maison/0, la plateforme collaborative pour le luxe régénératif impulsée par l'école de mode et de design Central Saint Martins et par le groupe de luxe LVMH.

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Quelle est votre vision du luxe régénéré ?

Carole Collet

Il y a actuellement un momentum autour de la pratique régénérative, un intérêt majeur, mais il est beaucoup plus facile d’en parler que de le faire. Pour accélérer la transition, Maison/0 a pour mission de prototyper le luxe régénératif pour voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, comment nous pouvons y arriver et faire un feedback au groupe LVMH afin que nous puissions avoir un impact sur le changement à plus grande échelle.

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Avez-vous des données pour cela, ou s’agit-il d’une recherche purement qualitative ?

Carole Collet

Pour l’instant, la démarche est qualitative. Nous lançons par exemple un projet sur la coloration des textiles sans colorants synthétiques pour définir une palette de couleurs complète qui combine trois techniques - les bactéries, les algues et les déchets alimentaires - et qui ne reposerait pas sur des mordants naturels. Cela permet de démontrer que nous pouvons aller au-delà de la chimie et utiliser des processus de coloration biosourcés.

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Comment voyez-vous, à travers cette initiative, les changements majeurs de l’industrie du luxe ? Etes-vous optimiste ?

Carole Collet

Je vois ce changement : il y a beaucoup plus de transparence, il y a un ensemble très clair d’objectifs et de cibles. Si vous regardez le programme LVMH LIFE 360, il est très clair que la cible est le climat, la biodiversité, la transparence et la circularité, de sorte que tous les produits de design d’ici 2030 devront être le résultat d’une certaine forme de conception durable, qu’elle soit circulaire ou régénérative.

Je suis plus optimiste quand je vois ce que font les entreprises. Je pense que les gouvernements n’en font pas assez et que beaucoup d’entreprises ont compris que cela faisait maintenant partie de leurs intérêts d’investir dans la nature. Tout particulièrement pour le luxe qui n’existe pas sans un monde naturel sain et équilibré.

La suite de l'interview, l'intégralité du Hors-Série ainsi que le replay du Webinar "Luxe & Sustainability" sont à télécharger ici.