Anna Wintour quitte la direction du Vogue US
Publié le par Anaïs Clavell
Après 37 ans à la tête de l’édition américaine de Vogue, Anna Wintour se retire de son rôle de rédactrice en chef. Elle conserve néanmoins ses fonctions de directrice éditoriale mondiale du titre et de directrice du contenu de Condé Nast.
La papesse du style se retire du Vogue US après quatre décennies de règne
C’est une page qui se tourne pour l’univers de la mode. Nommée en 1988, Anna Wintour quitte officiellement son poste d’Editor-in-Chief de Vogue US. La fin, ou presque, de quatre décennies d’influence absolue sur l’industrie. La papesse du style ne quitte pas totalement la scène : elle conservera "ses fonctions de directrice du contenu pour Condé Nast (WIRED , Vanity Fair, GQ , AD , Condé Nast Traveler , Glamour , Bon Appétit , Tatler , World of Interiors , Allure, Teen Vogue, Ars Technica et Them) et de directrice éditoriale mondiale pour Vogue", a précisé le média américain.
Ce départ s’inscrit dans un mouvement plus large au sein de Condé Nast. Depuis plusieurs années, le groupe cherche à harmoniser ses éditions internationales et à centraliser ses décisions éditoriales. L’objectif : renforcer l’image globale de Vogue.
Anna Wintour, qui garde ses fonctions mondiales, jouera désormais un rôle plus transversal. Elle sera moins impliquée dans le quotidien de l’édition américaine, mais plus concentrée sur les projets d’envergure comme Vogue World ou le Met Gala, devenus de puissants relais d’influence.
Anna Wintour a fait savoir qu’elle s’occupera elle-même du recrutement de la personne qui lui succèdera : "aujourd'hui, mon plus grand plaisir est d'aider la nouvelle génération de rédacteurs passionnés à conquérir le marché avec leurs propres idées, soutenues par une vision nouvelle et stimulante de ce que peut être une grande entreprise de médias. Et c'est exactement le genre de personne que nous recherchons pour le poste de directeur artistique et éditorial du Vogue US".
Ce changement est aussi important pour les marques de luxe. Vogue US, vitrine historique des grandes maisons, pourrait évoluer avec cette nouvelle direction. Le défi sera de garder le prestige du magazine tout en s’adaptant à un luxe plus jeune, engagé et international.