
Étude : les millionnaires basculent vers le digital pour s’informer
Publié le par Anaïs Clavell
Selon la dernière étude d’Altiant, société spécialisée dans les études de consommation, les réseaux sociaux détrônent désormais la télévision auprès des publics fortunés, redessinant les priorités média des marques de luxe.
Les réseaux sociaux : première source d'information pour les HNWI
À l’heure où la croissance du luxe ralentit sous l’effet notamment des tensions géopolitiques, les marques font face à un défi stratégique : identifier les canaux les plus efficaces pour toucher leurs clients à hauts revenus (HNWI). C’est dans ce contexte qu’Altiant publie la troisième édition de son étude Millionaire Media Consumption (MMC), menée auprès de 1802 répondants fortunés répartis sur huit marchés clés, dont la France, la Chine et les États-Unis.
Premier enseignement fort : avec une portée hebdomadaire de 85 %, les réseaux sociaux devancent désormais la télévision (72 %) et deviennent la première source d’information pour les millionnaires (77 %). YouTube et les autres plateformes vidéo se hissent également devant la télévision (73 %), confirmant l’emprise croissante du digital sur les usages médiatiques des plus aisés.
Cette évolution bouleverse les repères historiques des maisons de luxe, longtemps centrées sur des placements dans la presse ou la télévision. Les réseaux sociaux ne sont plus un simple relais, mais un point d’entrée stratégique, à la fois pour informer, inspirer et engager.

L’étude s’intéresse également à la mémorisation publicitaire, c’est-à-dire la capacité des HNWI à se souvenir d’une campagne selon le canal sur lequel elle a été diffusée. Encore une fois, les réseaux sociaux arrivent en tête, devant la télévision : les millionnaires y retiennent davantage les publicités qu’ils y voient. Les campagnes liées au luxe se distinguent particulièrement, grâce à leur dimension émotionnelle et visuelle, alors que celles autour de la gestion de patrimoine, plus techniques, laissent une empreinte moins forte.

Autre constat : une curiosité prudente vis-à-vis de l’intelligence artificielle dans la publicité. Plus d’un répondant sur deux se dit ouvert à son utilisation, avec des taux d’acceptation dépassant 60 % en Chine et en France. Si la personnalisation est perçue comme un atout, des interrogations persistent autour de la confidentialité des données et de l’authenticité des messages générés par IA.
