Louis Vuitton écologistes paris

Malle Louis Vuitton sur les Champs-Elysées : un recours devant le tribunal administratif de Paris

Publié le par Journal du Luxe

​​Installée sur l'avenue parisienne depuis novembre 2023, la création géante du malletier attire les foudres de plusieurs élus et associations écologistes qui haussent le ton face à la Mairie de Paris.

Une nouvelle étape judiciaire

"Une privatisation illégale des Champs-Élysées". Dans un communiqué adressé à la presse il y a quelques jours, les élus écologistes parisiens David Belliard, Émile Meunier, Jérôme Gleizes, Nour Durand-Raucher et Laurent Sorel, ainsi que les associations SOS Paris et Résistance à l’Agression Publicitaire confirment le dépôt d'un recours devant le tribunal administratif de Paris.

En cause ? La présence depuis 18 mois d'une malle trompe l'oeil sur la devanture et la toiture du 103-111 de l'avenue des Champs-Elysées qui devrait prochainement abriter le tout premier hôtel Louis Vuitton

"Ce recours fait suite au refus implicite de la Maire de Paris, Anne Hidalgo, de donner suite à la demande de retrait ou de mise en conformité de cette installation, présentée comme une "enseigne temporaire"", indiquent les contestants qui avaient déjà adressé un recours gracieux auprès de l'édile en décembre dernier.

Avec cette saisie du juge administratif, le groupuscule maintient ses arguments, à savoir celle d'une marchandisation de l'espace public doublée d'un procédé dénoncé comme non-conforme. "Cette installation est illégale à plusieurs titres : absence d’autorisation explicite de la ville, défaut de consultation préalable de l'Architecte des Bâtiments de France, non-respect du caractère temporaire, et enfin utilisation abusive du terme "enseigne temporaire" pour masquer une publicité manifeste sur un bâtiment historique", dénonce Maître Valentin Güner, avocat des requérants qui demandent la suppression immédiate de l'installation assortie d'une astreinte journalière en cas de non-exécution.

L'année dernière, à l'issue des premières interrogations suscitées par ce projet, la Mairie de Paris avait partagé son point de vue dans une note publiée par l'AFP. "La bâche n'est pas considérée comme une publicité car le bâtiment appartient à LVMH. C'est une bâche temporaire au titre du droit d'enseigne", indiquait-elle tout en expliquant que le groupe de luxe devrait s'acquitter d'une taxe de 1,7 million d'euros durant toute la durée de l'affichage. "En parallèle, l'immeuble étant classé monument historique, les Architectes des Bâtiments de France ont donné leur accord", précisait alors la Ville de Paris. 

La malle Louis Vuitton devrait être visible jusqu'en 2027.

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