Cuvée Sensorium : de la porcelaine pour préserver le champagne des effets de la lumière

C’est une des règles à connaître pour réussir la conservation du vin, et particulièrement les blancs et les champagnes : éviter la lumière. Qu’elle soit blanche ou qu’il s’agisse d’ultraviolets, elle détériore prématurément la couleur du nectar et provoque une oxydation prématurée. Un défaut qui porte même un nom : le goût de lumière. Voilà, entre autres, pourquoi l’obscurité est de mise dans les caves où le vin repose tranquillement avant de remonter à la surface pour sa commercialisation.

Si nombre de producteurs optent pour des bouteilles teintes pour filtrer au maximum la lumière, une autre matière pourrait constituer une alternative : la porcelaine. La maison de champagne Edouard Brun, qui cultive les trois cépages phares champenois dans la Montagne de Reims, a fait appel à la manufacture de Reichenbach, près de Leipzig, en Allemagne. Issu d’une sélection de parcelles classées premier cru, l’élixir repose ainsi dans l’obscurité la plus totale.

C’est le contenant d’un mathusalem, c’est-à-dire l’équivalent de huit bouteilles, qui a été retenu pour le conditionnement de cette cuvée baptisée Sensorium, composé à 70% de pinot noir et 30% de chardonnay. Une version en 75 cl devrait voir le jour à l’horizon du second semestre 2020.

Si la porcelaine est un outil de travail, elle n’en demeure pas moins une matière noble. Le mathusalem de cette cuvée est aussi un objet de luxe ; le nom de la marque et son emblème ont été gravés en or 24 carats.

La cuvée Sensorium sera lancée au mois de novembre au prix de 6.500 euros sur le site Champagne-sensorium.com. Une version encore plus inédite, habillée par l’artiste américain James Rizzi, et disponible en seulement 500 exemplaires affichera le tarif de 8.000 euros. Côté dégustation, il s’agira d’un champagne très prestigieux, composé à partir des raisins de parcelles exclusivement classées grand cru.