Pernod Ricard lance un plan de réorganisation face à la crise des spiritueux

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Le géant français des vins et spiritueux a annoncé en interne un large plan de restructuration afin de réaliser un milliard d’euros d’économies d’ici 2029.

Le plan Tomorrow 2 pour rationaliser la structure du groupe et faire des économies

Face à un environnement devenu incertain, Pernod Ricard, propriétaire des whiskies Chivas, du cognac Martell ou encore des champagnes Mumm et Perrier-Jouët, annonce une réorganisation de grande ampleur. Dévoilé cette semaine aux salariés, le plan baptisé "Tomorrow 2" selon Reuters, entend rationaliser la structure du groupe et ses process internes, jugés trop fragmentés.

Le chantier s’articule autour de la refonte des divisions du groupe : les cinq zones actuelles seront fusionnées en deux entités, baptisées "Gold" (cognacs, whiskys, champagnes) et "Crystal" (vodkas et apéritifs.). Certaines tâches administratives seront également regroupées afin d’accélérer la prise de décision.

Le groupe, qui emploie 18 500 salariés dans le monde - dont 4 000 en France - aurait d’ores et déjà lancé une phase de concertation avec les partenaires sociaux. Si le nombre exact de suppressions de postes n’est pas encore connu, des départs volontaires sont évoqués à l’horizon fin 2025, au terme des négociations internes.

"Chez Pernod Ricard, nous œuvrons au quotidien pour adapter notre organisation et nos façons de travailler à un contexte d’affaires qui évolue rapidement. C’est la raison pour laquelle nous avons annoncé à tous nos employés un projet interne visant à créer une organisation plus agile et simplifiée en cohérence avec nos objectifs stratégiques et l’évolution actuelle de notre activité", a indiqué le groupe dans un communiqué relayé par Le Figaro.

Ce virage stratégique intervient dans un contexte de ralentissement global du marché des spiritueux. Sur le troisième trimestre 2024-2025, Pernod Ricard a affiché un repli de 3 % de ses ventes, à 2,33 milliards d’euros. La consommation mondiale fléchit, pénalisée par l’inflation, des droits de douane renforcés et des tensions géopolitiques persistantes.

Les concurrents directs du groupe, que sont Diageo, Rémy Cointreau ou encore Moët Hennessy, ont eux aussi engagé des mesures de redressement. Ce dernier a ainsi récemment annoncé une réduction de 10% de ses effectifs, tandis que Rémy Cointreau a eu recours au chômage partiel.

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