Qu'attendre de l'exposition Rick Owens au Palais Galliera ?

Rendez-vous en juin prochain pour découvrir la nouvelle exposition du Palais Galliera dédiée au créateur Rick Owens. Entre silhouettes mythiques, inspirations et archives personnelles, la rétrospective mettra à l'honneur l'ensemble de la carrière du directeur artistique transgressif.

"Rick Owens, Temple of Love"

Alber Elbaz, Azzedine Alaïa, Stephen Jones... Ces dernières années, le Palais Galliera a mis en avant de grands noms de la mode. Et alors que le troisième et dernier volet de La Mode en Mouvement prend fin en octobre prochain, le musée du 16ème arrondissement parisien présente dès le 18 juin, et jusqu'au 4 janvier 2026, une rétrospective du travail de Rick Owens.  

Baptisé "Rick Owens, Temple of Love", le parcours immersif dévoilera plus de 100 silhouettes qui ont marqué la carrière du créateur né en Californie en 1961. Le designer, qui a lancé sa propre maison en 1992, a toujours puisé dans les cultures underground et glamour de la mode des années 30. Il est connu pour ses structures sophistiquées, ses looks sombres (et son gris signature "dust"), ses détournements de matières et ses mises en beauté parfois sinistres. Un univers unique, transgressif et loin des standards de la couture qui questionne la société, interroge la politique et dénonce l'intolérance, le tout porté par des mannequins charismatiques. 

"D’une ampleur et d’un format inédit, l’exposition "Rick Owens, Temple of Love" propose une réflexion sur l'amour, la beauté et la différence à travers une mise en scène monumentale. Les silhouettes, en majorité issues des archives de ce créateur incontournable de la scène contemporaine, transforment le musée en un temple dédié à la création" a indiqué le Palais Galliera.

La collection de l'exposition, créée en collaboration avec l'artiste, sera donc complétée par des archives personnelles, des vidéos et diverses installations. "Temple of Love" valorisera aussi les inspirations du créateur avec des œuvres de Gustave Moreau, Joseph Beuys et Steven Parrino, ainsi que l'influence de son épouse Michèle Lamy, sa muse intimement liée au style de la marque indépendante qui est d'ailleurs à l'honneur sur l'affiche de la présentation. La chambre à coucher californienne du couple a même été reconstituée.

Pour pousser la scénographie un peu plus loin, les statues de la façade à l'extérieur du musée ont été habillées d'un tissu brodé de paillettes tandis que 30 sculptures de ciment aux lignes brutes font écho à ses pièces de mobilier.