Chronique

Louis Vuitton et l'épidémie de solitude.

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"Seuls ensemble", c’est le nouveau mal contemporain en couverture du dernier numéro de l’Époque du Monde. Le phénomène n’a fait que s’accélérer avec la crise du Covid : l’épidémie de solitude qui frappe les citadins occidentaux.Ainsi, en France, le sentiment d’être seul est passé de 10% en 2020 à 29% en 2022. La génération la plus touchée est la génération Z. Pointée du doigt : l’incapacité à créer du "vivre ensemble".J’incriminerai, comme le fait Luc Ferry dans son dernier livre "La frénésie du bonheur", où l’injonction est que l’on devienne tous "enfin narcissiques" et que l’on se "foute la paix".

Cette épidémie de solitude est étrangement incarnée par la dernière campagne Louis Vuitton qui revisite, pour la énième fois, le mythe de la parisienne sous l’œil du photographe Ethan James Green.Les spots iconiques de Paris sont convoqués, mais les égéries Deepika Padukone, Elaine Zhong, Hoyeon Jung et Léa Seydoux y sont terriblement seules, comme prises en plein milieu d’un confinement. La cliente du luxe est représentée en Narcisse élégante, mais solitaire.

© Louis Vuitton

Le luxe miroir de la frénésie contemporaine au bonheur immédiat et dont les conséquences sont d’être seuls, ensemble. Éclairant !

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