La Villa Médicis ouvre sa première Résidence Mode
Publié le par Anaïs Clavell
L’Académie de France à Rome, aussi appelée Villa Médicis, inaugure une résidence inédite dédiée à la mode. Deux créateurs par an pourront bénéficier du cadre de la Villa Médicis pour enrichir et développer leurs projets créatifs.
Stéphane Ashpool et Prune Delon : les premiers résidents mode de la Villa Médicis
L’Académie de France à Rome, la Villa Médicis, lance sa Résidence Mode, en partenariat avec l’Institut Français de la Mode (IFM) et le DEFI (Comité de développement et de promotion de l’habillement). Un programme annuel durant lequel deux designers bénéficieront d’un espace de recherche et de création, loin du rythme effréné de la production et du calendrier des collections.
Pour inaugurer cette édition, la Villa Médicis a choisi deux créateurs français. Stéphane Ashpool, fondateur du label Pigalle Paris, connu pour son approche inclusive et sa vision expérimentale du vêtement, il a notamment conçu les tenues officielles des athlètes français pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Et Prune Delon, diplômée en 2023 du Bachelor of Arts in Fashion Design de l’Institut français de la mode, elle est passée par le pôle broderie de la maison Schiaparelli et a collaboré avec le designer Charles de Vilmorin.
Les résidents bénéficieront d’un accompagnement artistique, d’un accès privilégié aux archives, ateliers et savoirs de l’Académie. L’objectif : offrir à la mode un espace de recherche comparable à celui des autres disciplines artistiques déjà présentes à la Villa Médicis, comme les arts visuels, le design, l’architecture ou encore la littérature.
L’Académie de France à Rome, qui compte plus d’une dizaine de programmes de résidence dans tous les champs de la création, accueille ainsi chaque année près de 70 artistes, créateurs et chercheurs.
Cette ouverture à la mode confirme la volonté de l’institution de reconnaître la création vestimentaire comme un champ culturel à part entière, à la croisée de l’art et de l’artisanat. Pour le secteur du luxe, cette initiative illustre un mouvement de fond : celui d’un retour à la création lente, à la transmission des savoir-faire et à la réflexion sur le sens même du geste créatif.