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Chronique

Retour sur Watches & Wonders 2025 : sur le stand de Vacheron Constantin

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Il y a eu Piaget et un travail de sourcing des matières incomparable, le plus poussé du salon Watches & Wonders 2025. Un travail minutieux qui a illustré tout le devoir d’excellence qui caractérise – entre autres – le Luxe. Il y a eu Ulysse Nardin. Le stand le plus interactif, le plus expérientiel. Proche de l’Humain, voué à réunir les visiteurs autour d’une même expérience, loin des standards d’exposition.
Mais il y en a eu un autre.

60 marques participantes et seulement une autre. Elle fête ses 270 ans. 270 ans d’une quête d’excellence qui a pris tout son sens au Rues-Basses Fusterie, 1204 Genève.

Thinking so far outside the box, the box is a dot

Tout commence par une façade, la plus travaillée du Salon, en maillage de Croix de Malte – le pattern iconique et propriétaire de la marque - pour un espace plus travaillé encore, disert. Le stand Vacheron Constantin fut l’exemple le plus percutant du pouvoir d’un storytelling qu’une scénographie peut retranscrire. 

Dépassons l’impressionnante façade, avançons au centre de l’espace, où trône la montre Les Cabinotiers Solaria Ultra Grande Complication – La Première en majesté. Elle est la montre-bracelet la plus complexe jamais réalisée.

W&W 2025 a été l’événement choisi par la Maison pour nous révéler qu’un record mondial a été atteint avec cette prouesse innovatrice inégalée, grande détentrice du record mondial avec - entre bien d’autres – 5 fonctions astronomiques dont une première mondiale, mais surtout un mécanisme d’une grande complexité qui subjugue par la force de contraste avec son extrême miniaturisation.
Alors un autre défi complexe s’est présenté : comment raconter scénographiquement la puissance d’un tel exploit ?

Tout converge vers un point de fuite : la montre Solaria. Elle est le caractère principal. À elle seule elle raconte 270 ans de recherches, de tests, de dépassement, de doutes aussi, et de réussites enfin. Tout converge vers elle. Un tourbillon de feuilles de parchemin, légèrement translucides, absorbants la lumière. Car le papier, c’est là que tout commence. Une première esquisse, des chiffres, des traits effacés par une gomme, de nouvelles lettres, de nouveaux croquis, de nouveaux traits, de nouveaux dessins, une gomme encore qui trace son chemin puis une prouesse qui se dessine et la virtuosité qui s’écrit. Entre les rouages et les mécanismes, les calibres, les carillons Westminster, les timbres et les marteaux. Il est le premier support de pensée avant que la réalité ne fasse son entrée.

4 bras pour raconter 4 des chapitres de la Maison. Celle de la Miniaturisation – le jeu du macro et du micro - comme celle de la montre Berkley, exemple des mécanismes des complications invisibles rendus visibles par Vacheron Constantin.

L’Harmonie pour la virtuosité artistique – celle de l’artisanat -, comme pour les montres féminines, qui racontent la puissance d’un émaillage, de gravures, des sonneries Westminster qui apportent la musicalité, la dernière touche qui harmonise.
L’Innovation, plurielle, à l’image des constellations. Car la Maison a su créer sa propre Sky Chart, la carte du système solaire la plus précise et aboutie sans doute, à ce jour.
L’Héritage enfin, qui prend racines à la Tour de l’Île, dans les tous 1ers ateliers de la Maison, en 1755. C’est dans le vestige de ce Château Fort qu’il y a eu les écrits, les débuts, les premières majuscules, les premières courbes. Puis les premières commandes. Un premier Tic et jamais de dernier Tac.
Jamais de dernier car il y a 5 bras du vortex qui sont des pages blanches. Car il reste tant à écrire. Cette année, demain et pour toutes les années à venir, les futures décennies, les prochains siècles.

Ces branches du vortex agissent en qualité de fils, de fils tirés vers d’autres chapitres de l’histoire. Vers d’autres montres starifées dans l’espace. Elles surgissent d’un maillage métallique complexe formé par une quête de l’excellence qui a multiplié les fils comme autant de savoirs faire et d’innovations. Des montres qui gravitent comme les planètes d’une Sky Chart. Un maillage temporel qui ne peut que se lire en plusieurs temps dans l’espace. Une lecture en plusieurs temps intelligemment produite par des jeux de layers en matériaux divers et variés, savamment choisis, toujours en transparence grâce à la tôle perforée, pour ne pas découdre les chapitres entre eux, et pour tout voir, peu importe où l’on se trouve, pour ne jamais perdre le fil de l’histoire.

Car voilà ce qu’est une scénographie : le résultat de fils de l’Histoire d’une marque, tirés et réassemblés pour créer de nouveaux storytellings et pour toujours les raconter autrement, grâce à de nouveaux assemblages de designs, expériences, couleurs, matières… c’est incroyable ce que l’on peut raconter en silence. Et faire autant parler ensuite.
270 ans of doing better if possible and that is always possible. Vacheron Constantin a ici prouvé la véracité de son mantra.

Et seule une question reste aux bords de nos lèvres : combien de nouvelles pages seront suspendues l’année prochaine ?

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© Courtesy Vacheron Constantin

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