Brunello Cucinelli poursuivi par Levi Strauss pour violation de marque déposée.

Publié le par

Le 23 janvier dernier, Levi Strauss a déposé une plainte auprès du tribunal fédéral de San Francisco, accusant la marque Brunello Cucinelli d'avoir copié le rabat rectangulaire de la poche de son jean déposé en 1938.

Levi's contre Brunello Cucinelli

La maison de luxe italienne Brunello Cucinelli a t-elle copié Levi Strauss ? C'est en tout cas ce qu'affirme la marque américaine connue pour ses jeans. Levi's a en effet déposé une plainte mardi 23 janvier devant le tribunal fédéral de San Francisco, après avoir essayé de résoudre cette affaire sans litige ni procédure selon ses déclarations. 

D'après des informations rapportées par Reuters, la griffe fondée en 1853 accuse Brunello Cucinelli d'avoir violé sa marque déposée en copiant "presque à l'identique" le rabat rectangulaire de la poche de ses jeans et autres vêtements, une étiquette déposée en 1938 par Levi's

©Levi's

Pour appuyer sa plainte, Levi Strauss a fourni 14 photos de vêtements signées par Brunello Cucinelli. En ce sens, la marque a mentionné que les consommateurs pouvaient être désorientés par cette similitude. De plus, elle a indiqué qu'elle perdrait probablement des ventes et qu'elle subirait des "dommages incalculables et irréparables" en termes de réputation et d'image si la maison Brunello Cucinelli ne cessait pas de vendre ses vêtements. Cette dernière n'a pour l'heure pas fait de commentaires.

Quand les marques protègent leur identité

Ce n'est pas la première fois que Levi's intente des poursuites envers des maisons de luxe. Ces dernières années, la marque a engagé des actions contre Saint Laurent, propriété de Kering, et Kenzo, détenu par LVMH. La chaîne néerlandaise Hema et Polo Ralph Lauren s'étaient aussi attirés les foudres de Levi Strauss. 

Des accusations de plagiat récurrentes dans le milieu de la mode, qu'elles soient lancées par les maisons elles-mêmes ou contre elles. D'un côté, les marques haut de gamme entendent préserver leur patrimoine et leur propriété intellectuelle afin de maintenir leur excellence créative et leur singularité. De l'autre, elles se doivent d'éviter à tout prix les blâmes d'appropriation culturelle et de copie de plus petites maisons, qui ternissent leur image artistique sans parler de leur morale éthique remise en question.

L'année dernière, Thom Browne avait gagné le procès contre Adidas, qui l'accusait d'avoir imité le design de ses trois fameuses bandes au sein de ses collections, dont certaines pièces comprenaient quatre lignes blanches horizontales. La même année, Jacquemus avait dénoncé sur les réseaux la ressemblance entre son modèle Bambino et le sac Baguette Paris Ily commercialisé par Lancaster. 

Plus récemment, lors de la présentation de sa collection homme automne-hiver 2024-2025 à la mi-janvier, Balmain a été accusé par la marque africaine Tongoro d'avoir plagié son bijou de tête signature baptisé Le Caire. Une pièce très fine en or qui s'étend du crâne au bas du menton, séparant symétriquement le visage.

par