Le retour à l’objet print

Publié le par Journal du Luxe

Quand le livre devient un territoire stratégique, sensible et durable pour les marques de luxe

Dans un monde saturé de messages numériques, certaines marques font le pari du retour au geste lent, à la matière, à la trace durable. À travers le beau livre, elles renouent avec une forme de narration incarnée, où le fond stratégique rencontre l’art de l’objet. Un choix qui résonne tout particulièrement dans l’univers du luxe, où l’expérience, la rareté et la justesse du détail restent des valeurs cardinales.

Ralentir pour marquer

Cela pourrait sembler paradoxal. À l’heure de la vitesse, du flux constant et de la diffusion tous azimuts, pourquoi une marque choisirait-elle de s’exprimer à travers un objet lent, non interactif, à fort investissement et peu mesurable ? Pourquoi publier un livre, quand tout pousse à produire du contenu éphémère et digital ?

Et pourtant, le mouvement existe. Silencieux, mais croissant. Luxe, mode, beauté, design, culture : dans tous ces univers, les livres de marque refont surface. Souvent somptueux, toujours singuliers.

Livres de collection, récits de collaboration, monographies éditorialisées, manifestes visuels, anthologies de collections… Ces projets font plus que raconter une histoire : ils incarnent une vision, et affirment un positionnement.

Un déplacement de la stratégie vers l’objet

"Ce n’est pas un retour en arrière, c’est un déplacement. On ne renonce pas au digital. On déporte ailleurs ce qu’il ne peut pas faire" précise Emmanuelle Demont, directrice du département Publishing chez WANDS, agence spécialisée dans la communication 360 des marques de luxe.

Dans le livre, on raconte autrement. Là où le digital fragmente, le print rassemble. Là où le flux fait oublier, le livre imprime.

WANDS, historiquement ancrée dans la post-production visuelle et la retouche haut de gamme, voit dans le beau livre une continuité naturelle de sa mission : faire durer une idée dans une forme maîtrisée. Également spécialisée dans la stratégie et la création de brand books, elle sait parfaitement traduire les plateformes de marques en objets éditoriaux tournés vers l’expérience client.

Dans l’univers du luxe, où chaque interaction se doit d’être exceptionnelle, le livre devient un geste d’attention, un prolongement physique de la relation à la marque, intime, personnalisé, durable.

Un nouvel espace de narration pour les marques premium

Ce retour au livre n’a rien d’un caprice esthétique. Il répond à un double besoin stratégique :


- ancrer la marque dans le temps long ;


- offrir une expérience sensorielle et émotionnelle à forte valeur perçue.

Dans un contexte où la communication devient parfois générique, saturée, standardisée, les marques premium cherchent des moyens de se réapproprier le tempo, de donner corps à leur discours, d’exprimer leur différence à travers la forme. Le beau livre permet cela : il donne de l’épaisseur au récit, un cadre au positionnement, une matérialité à l’intention.

Faire objet : du design éditorial à l’artisanat d’exception

Concevoir un livre de marque ne consiste pas à embellir un argumentaire. C’est un projet d’édition au sens noble : narration, rythme, structure, direction artistique, typographie, choix des papiers, impression, finitions… tout est langage.

Dans le secteur du luxe, ces choix deviennent cruciaux. Le papier se sélectionne pour sa sensualité, le format pour son équilibre, l’impression pour sa précision. Gaufrages, dorures, encres végétales, papiers d’art, tirages limités… le moindre détail compte.

Chaque décision technique devient une prise de position esthétique et stratégique. Elle traduit une exigence : celle de ne rien laisser au hasard, parce que tout parle de la marque.

"Le fond éditorial et le fond de marque fusionnent", explique Emmanuelle Demont. "On raconte une vision à travers un objet, et cet objet devient un vecteur d’expérience à part entière".

Du livre comme coffret au livre comme manifeste

Ces objets éditoriaux prennent aujourd’hui des formes diverses :


  • Livres-boîtes, fusionnant packaging et récit ;

  • Anthologies thématiques ou archives mises en scène ;

  • Manifestes illustrés donnant corps aux engagements d’une maison ;

  • Ouvrages d’art posant un regard esthétique sur une décennie de création ;

  • Éditions-anniversaire, transformant l’histoire en patrimoine partagé.

Tous deviennent des objets de désir, à part entière, parfois indépendants du produit ou du service qu’ils célèbrent. Ils échappent souvent aux logiques promotionnelles : on ne les vend pas, on les offre.

À des VIC, des partenaires, des ambassadeurs, des collaborateurs clés. Le livre devient alors un geste de reconnaissance, une trace relationnelle, un acte de fidélisation discret mais fort. En ce sens, il s’intègre pleinement dans une stratégie d’expérience client haut de gamme.

Répondre à la saturation, échapper à l’effacement

Le livre se distingue autant par ce qu’il dit que par ce qu’il refuse. Il ne cherche pas à "performer" dans les algorithmes. Il affirme une autre temporalité. Il parle peu, mais il parle juste.

Dans une société où tout s’accélère, il devient un outil de distinction silencieuse. Il capte autrement. Il imprime durablement. "Il y a quelques années, on mesurait le succès au nombre de vues. Aujourd’hui, certaines maisons préfèrent un livre tiré à 200 exemplaires, remis à la main, avec soin, à ceux qui comptent vraiment".

Des compétences rares pour une approche intégrée

Concevoir un livre de marque d’exception exige une chaîne de compétences intégrée, où chaque maillon, de la stratégie à la fabrication, porte l’exigence du luxe.

Le danger ? Un bel objet sans fond, un exercice de style sans vision. Pour l’éviter, ces projets s’appuient sur des équipes hybrides, capables de penser la stratégie autant que la forme, l’intention autant que la matière.

Chez WANDS, cette culture de l’image et de la précision est nourrie par plus de dix ans d’expérience dans l’univers du luxe, et renforcée par l’expertise technique du groupe Projevia, acteur historique de l’impression haut de gamme.

De la création éditoriale à la retouche, du choix typographique au façonnage, chaque projet est abordé comme un tout cohérent : un objet au service du sens, et non l’inverse.

Le livre comme trace, comme geste, comme signature

Le retour du print dans les stratégies des marques de luxe n’est pas nostalgique. Il est visionnaire. Car certains récits ne prennent sens que dans certains formats. Certaines émotions ne se transmettent que par un certain poids, une certaine texture, une certaine lenteur.

Le livre imprimé incarne cette volonté : résister au flux, créer une mémoire, offrir un objet à la hauteur de la relation. De par sa présence matérielle, il crée un sentiment d’appartenance.

Dans un monde où tout s’efface, ce qui reste devient rare. Et dans l’univers du luxe, la valeur se mesure à la rareté.

Article sponsorisé.

par Journal du Luxe