Le savoir-faire artisanal serait le premier critère d'achat pour les consommateurs français du luxe

Publié le par Journal du Luxe

Dans son dernier rapport, le cabinet EY revient sur l'évolution des tendances de consommation dans l'industrie du luxe. Si la qualité reste plébiscitée par l'ensemble des consommateurs internationaux, il apparait que les acheteurs français se distingueraient distinguent par leur rapport fondamental à l'artisanat, véritable moteur d'influence pour leurs décisions d'achat.

Des acheteurs français sensibles aux savoir-faire artisanaux

Chanel, Hermès, Dior, Louis Vuitton… Alors que l'hexagone concentre historiquement bon nombre de grandes Maisons de luxe, la notion de savoir-faire pourrait bien elle aussi s'être inscrite dans l'ADN de ses consommateurs. 

C'est en tout cas ce que révèle l'étude l'EY Luxury Client Index 2025 selon laquelle les deux tiers des français citeraient le "désir de posséder un produit de qualité" comme principale motivation d'achat d'un produit de prestige. Si ce critère domine aussi sur les neuf autres marchés sondés (États-Unis, Chine continentale, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Japon, Émirats arabes unis et Suisse), sa considération en France est supérieure de cinq points à la moyenne internationale, preuve, s’il en faut, de l'attachement national au sujet.

Cette inclination irait même plus loin alors que selon le rapport, le savoir-faire artisanal s'imposerait comme le premier facteur d'influence pour les consommateurs français du luxe. Une exception géographique qui tendrait même à s'accentuer chez les plus jeunes : "La relève est assurée puisque la génération Z française va plus loin dans la démarche en accordant en priorité de l'importance au savoir-faire, mais… local", précise en effet le cabinet dans une note d'analyse partagée en marge de l'étude.

Exclusivité et transparence, les autres attentes-clés

Parmi les autres spécificités françaises, les consommateurs de luxe privilégieraient aussi l'exclusivité et la rareté des produits là où, sur les autres marchés, les acheteurs valoriseraient davantage l'héritage de marque. 

Le rapport à la qualité et à l'authenticité se retrouve du reste dans la priorisation des champs d'action liés à la durabilité : lorsqu'ils sont interrogés sur les initiatives responsables dans le secteur du luxe, les Français placent en effet la transparence de la chaîne logistique en première position. "Les Maisons de luxe peuvent ainsi utiliser la traçabilité pour démontrer que leurs produits sont fabriqués par des artisans qualifiés, avec des matériaux de haute qualité et sûrs, ce qui peut justifier les prix et regagner la confiance des clients dans un contexte de défiance", souligne Rachel Daydou, associée EY Fabernove et responsable IA et durabilité pour le luxe.

Une authenticité garante d'un ancrage culturel et un levier de réassurance que l’on retrouve dans les stratégies éditoriales des Maisons - focus sur les ateliers, portraits d'artisans, plongée dans les archives… - et qui met aussi en lumière les enjeux majeurs autour de la transmission et de la pérennisation des gestes artisanaux.

L'intégralité de l'étude EY Luxury Client Index 2025 est disponible ici.

par Journal du Luxe