5 restaurants qui font rayonner la haute gastronomie française
Publié le par Pauline Duvieu
Elle fait la fierté de la France. Glorifiée dans le monde, la haute gastronomie tricolore attire les épicuriens venus des quatre coins du globe, notamment des Etats-Unis, pour savourer les emblèmes culinaires de l'hexagone. Poireaux vinaigrette, pot-au-feu, bourguignon, os à moëlle, sole meunière, canard au sang... Sans oublier les délices sucrés entre Paris-Brest, choux et éclair : les mets français n'ont pas fini de rayonner dans le paysage des plaisirs de bouche.
(Re)découverte de cinq restaurants à Paris qui se détachent des tendances food et des plats contemporains pour mettre en lumière les grands classiques, le tout dans des cadres qui nous font voyager dans une autre époque ou, à l'inverse, contrastent avec ces menus traditionnels.
La Renommée
Ancienne épicerie crèmerie ouverte en 1823 où l’on vendait du beurre, du fromage, de la volaille, du gibier ou encore des fruits, cet écrin à la façade classée fait vivre le numéro 95 de la rue Saint-Honoré. Rénové pendant deux ans et demi et aujourd’hui sous l’égide du groupe Hogsalt, La Renommée a ouvert ses portes fin 2023. Dans une ambiance feutrée et très délicatement éclairée par des lustres, des dorures, des tableaux de collection et des banquettes en cuir se marient pour créer un espace typiquement parisien. Au sous-sol, on trouve un bar lounge façon boudoir. La carte propose des huîtres, des langoustines, de la sole meunière, des escargots, de l’os à moëlle, du navarin d’agneau, du pot-au-feu, du bœuf bourguignon Rossini, ainsi qu’une mousse au chocolat et une crème caramel pour terminer sur une note sucrée. Un lieu prisé des Américains qui ont l’opportunité, le temps d’un dîner, de vivre un Paris d’antan ultra luxe.
Le Train Bleu
Restaurant iconique de la Gare de Lyon depuis 1900 d’abord sous la forme d’un buffet, Le Train Bleu, nommé ainsi en 1963, séduit d’abord par son cadre d’exception. On y trouve deux grandes salles classées, un espace bar et plusieurs petits salons au décor luxueux, avec un plafond orné, des fresques, des dorures, des banquettes bleues style train d’époque et de grands lustres en or. Les tables sont nappées et habillées d’une vaisselle en porcelaine, prête à accueillir les plats de Michel Rostang. Les spécialités françaises se déroulent en plusieurs temps, du pâté en croûte de volaille et morilles aux asperges vinaigrette en passant par la sole grillée, le lapin à la moutarde et le tartare de bœuf. L’écrin propose aussi des petits-déjeuners typiques avec viennoiserie, omelette et saumon fumé.
Le Procope
Il peut se targuer d’être le plus vieux café de Paris. Depuis 1686 – rien que ça -, Le Procope est une icône de Saint-Germain-des-Prés. Voltaire, Rousseau et Diderot s’y sont attablés. De grands moments littéraires, politiques et culturels se sont déroulés dans ce lieu réunissant le Tout-Paris. Le papier peint date de 1830 et est estampillé “Liberté, Egalité” en écho à la naissance de la République, tandis que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 recouvre les murs. Le chapeau de Napoléon est même exposé dans cette adresse classée. Au menu, on trouve des œufs mayonnaise, une soupe à l’oignon, du foie de veau en persillade, du coq au vin ou encore de la joue de bœuf braisée. En bref, des incontournables de la cuisine française.
La Tour d’Argent
Inauguré en 1585 sous le règne d’Henri III, la Tour d’Argent se hisse au 6ème étage de ce bâtiment historique. De nombreux rois et élites ont mangé dans ce haut lieu de la gastronomie, comme Henri IV, le neveu du Cardinal de Richelieu ou encore le Tsar Alexandre II. Fort de cette aura historique, le restaurant a commencé à proposer le fameux canard au sang en 1890, sous l’impulsion du maître d’hôtel et propriétaire Frédéric Delair. Aujourd’hui, le mets toujours servi fait la renommée de la table. En 1911, l’écrin passe sous la houlette de la famille Terrail et se métamorphose en 2022 après une rénovation d’ampleur. Aujourd’hui, la quenelle de brochet et le filet de sole sauce au vin se dressent aux côtés de produits de nos régions, magnifiés par le chef et meilleur ouvrier de France Yannick Franques.
Drouant
Il faut remonter à 1880 pour voir naître Drouant, fondé par Charles Drouant. Adresse de prédilection de l’Académie Goncourt et du Prix Renaudot au début du siècle dernier, ce restaurant fait la part belle aux boiseries, aux sols en mosaïque et au mobilier d’époque. On retient aussi l’escalier Ruhlmann construit en 1924 et le plafond Cocteau. Le chef Romain Van Thienen poursuit l’offre culinaire traditionnelle de Drouant, avec du pâté en croûte, des artichauts barigoule, des ris de veau, des Saint-Jacques sauce vin jaune, du vacherin et du Paris-Brest.