Iris Van Herpen dévoile une robe constituée d’algues
Publié le par Pauline Duvieu
A l’occasion des collections Haute Couture automne-hiver 2025-2026, Iris Van Herpen a comme à son habitude présenté une ligne aussi futuriste qu’expérimentale. Une robe a notamment fait sensation…
Iris Van Herpen pousse l’expérimentation d’un cran
On connaissait ses robes inspirées du squelette humain (Skeleton en 2011), de l’électricité et des circuits nerveux (Voltage en 2013), du champ magnétique (Magnetic Motion en 2014) ou encore du réel et digital (Between the lines en 2017). Souvent réalisées grâce à l’impression 3D et en collaboration avec des spécialistes dans leur domaine, ces pièces sont aussi aériennes que rigides. A la fois techniques, organiques et poétiques, elles sont conçues dans une approche presque scientifique de la mode. Visionnaire et expérimentale, tout en étant attachée au savoir-faire de la couture, la créatrice néerlandaise passée par Alexander McQueen a acquis une solide réputation avec ses œuvres d’art vivantes.
Lorsqu’on comprend ce style assez singulier dans le monde très codé de la Haute Couture, la dernière collection d’Iris Van Herpen semble être la cerise sur un gâteau d'innovation. Intitulée “Sympoiesis”, cette ligne présentée dans le cadre de la Fashion Week Haute Couture automne-hiver 2025-2026 capte la beauté du vivant marin. Et une pièce a particulièrement interpellé le public.
125 millions d’algues dans une robe vivante
En partenariat avec Chris Bellamy, qui tient un studio de biodesign explorant les matériaux vivants, la maison a confectionné une robe à partir de 125 millions d’algues bioluminescentes, appelées Pyrocystis lunula. Ces dernières sont contenues dans une enveloppe translucide sur un mesh seconde beau.
"Le look vivant a été cultivé dans des bains d'eau de mer pendant plusieurs mois dans un gel nutritif spécial. [...] Les algues de Pyrocystis Lunula ont été moulées en membrane protectrice puis soignées attentivement dans des conditions pour imiter leur maison marine naturelle, avec l'humidité, la température et le rythme circadien, tous en accord avec leurs besoins précis" explique la marque sur Instagram. En résulte une silhouette qui s’illumine dans le noir dès que le modèle bouge. "Prendre soin du vêtement, et des 125 millions de Pyrocystis Lunula qu'il contient, nécessite une relation symbiotique et redéfinit entièrement les traditions de création, car le vêtement est cultivé plutôt que construit."
Orchestrée du 7 au 10 juillet, la Fashion Week Haute Couture pour l’hiver prochain a eu son lot de créations ingénieuses et uniques. Schiaparelli a aussi fait sensation avec une robe en trompe-l’œil où les lignes du buste et des seins étaient au dos, comme une silhouette inversée. Mais Daniel Roseberry est allé plus loin en travaillant un bijou animé évoquant un cœur humain battant. Ce collier massif a été élaboré avec un système de pulsations mécaniques recouvert de strass rouges. Un bijou organique, presque brut tout en étant ancré dans l’univers joaillier.