kering luca de meo

Chronique

Kering : 5 raisons stratégiques derrière la nomination de Luca de Meo

Publié le par

Surprise hier à 20h : Luca de Meo devient le directeur général du groupe Kering, nommé par son PDG, François-Henri Pinault.

Je vois cinq raisons (positives) à sa nomination :

1. L’Italie, enfin assumée

Kering n’est plus un groupe français, ou à peine. Son cœur bat à Milan, Gucci en tête. Cette nomination acte une vérité stratégique que certains peinaient encore à verbaliser. De Meo, formé à la Bocconi, en devient l’incarnation naturelle.

2. Un sauveteur du désir

Chez Renault, De Meo n’a pas juste colmaté les fuites. Il a remis de la tension narrative, du storytelling industriel, et des produits clairs dans un chaos managérial. Kering, en panne d’élan depuis plusieurs saisons (hors Bottega), mise sur un homme capable de remettre de l’appétit là où tout devenait prévisible.

3. La surprise comme réflexe de survie

Quand le luxe devient trop lisible, il devient vulnérable. Pinault l’a compris. Kering, à défaut de dominer aujourd’hui, se doit de surprendre. De Meo n’est pas un nom attendu, c’est donc un bon signe. La surprise reste le dernier luxe que le groupe s’autorise.

4. Un vrai regard produit

Il comprend ce que peu de patrons comprennent : une marque n’est forte que si son produit raconte quelque chose. Pas juste beau. Signifiant. Avec Renault, il a su articuler archives, pop culture, clarté industrielle. Chez Gucci ou Saint Laurent, cette grammaire produit est aujourd’hui en jachère.

5. Un patron qui parle clair, et qu’on écoute

Francesca Bellettini était peut-être la dauphine désignée, mais elle peinait à incarner le groupe. Sa parole reste floue, absente d'une réponse stratégique à la hauteur de la crise structurelle qui touche Kering depuis trois ans. À l’inverse, Luca de Meo sait occuper l’espace, clarifier une stratégie et imprimer une vision. Le contraste est salvateur.

On en reparlera, le jeudi 26 juin à 11h30, pour la dernière des Live Intelligence avec Accenture, pour dresser un bilan du S1 et se projeter sur S2.

Inscriptions

kering luca de meo

Chronique

Mode