
Louis Vuitton va ouvrir un nouvel atelier aux Etats-Unis
Publié le par Pauline Duvieu
La maison phare de LVMH booste sa production aux Etats-Unis en y installant un quatrième atelier, à Dallas. Cette manufacture devrait être inaugurée en 2026/2027 et vise à répondre à la demande.
Louis Vuitton renforce son implantation aux Etats-Unis
Alors que son segment Mode & Maroquinerie a chuté de -8%, à moins de 20 milliards d'euros, sur le premier semestre de 2025, LVMH a annoncé un nouveau projet pour sa maison Louis Vuitton. Dans le but de "répondre à la demande", comme l'a indiqué le PDG Bernard Arnault, la marque a prévu d'ouvrir son quatrième atelier de production à la fin 2026/début 2027 sur le sol américain, là où le groupe réalise 25% de son chiffre d'affaires.
Le fleuron de l'entreprise a choisi le Texas, plus précisément Dallas, non loin de son autre manufacture inaugurée il y a cinq ans en présence du Président Donald Trump. "Louis Vuitton possédait déjà un atelier aux Etats-Unis quand je suis arrivé chez LVMH" a mentionné Bernard Arnault dans une interview au Figaro, ciblant notamment les critiques des aficionados de la préférence nationale dans le luxe comme François-Henri Pinault, à la tête du groupe Kering. "On vend de la culture française, on vend la culture italienne. Ça n'aurait pas de sens pour moi d'avoir des sacs Gucci italiens fabriqués au Texas" avait déclaré en mai dernier le PDG - qui abandonne bientôt son rôle de Directeur Général.
Eviter les droits de douane
"Pour nos clients américains, acheter un produit Louis Vuitton Made in USA ne pose aucun problème" a de son côté affirmé Bernard Arnault. Cette inauguration permet certes à la maison de muscler sa chaîne de production mondiale, mais aussi de contourner les droits de douane qui font trembler l'industrie haut de gamme ces derniers mois.
Selon les derniers accords commerciaux fixés ce 27 juillet, les taxes douanières sur les exportations européennes en direction des Etats-Unis vont s'élever à 15%, contre 10% depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Si cette taxation va de surcroît entraîner un affaiblissement des marges ou une hausse des prix - et donc peser sur la consommation du luxe déjà au ralenti -, Bernard Arnault incitait les deux parties, il y a quelques jours, à trouver une issue "pragmatique, efficace et amicale" dans le but d'éviter une guerre commerciale lourdement pénalisante pour les entreprises françaises. "Même si cela peut paraître facialement déséquilibré, ce sera préférable au bras de fer" a-t-il expliqué dans les colonnes du Figaro, tout en prenant un coup d'avance avec l'annonce stratégique de sa nouvelle manufacture.
