Les exportations horlogères suisses chutent drastiquement aux États-Unis

Alors que bon nombre de marchés ont fait part de belles croissances en septembre, les États-Unis ont largement plombé les résultats globaux des exportations de montres suisses. 

-55,6% aux États-Unis 

Les exportations horlogères suisses peinent à retrouver une croissance stable. Sur le mois de septembre, ces dernières se sont contractées de -3,1% par rapport à la même période de l'année précédente, à 2 milliards de francs suisses. En cause, les États-Unis. Les exportations de montres suisses dans le premier marché de l'industrie ont baissé de -55,6%. Avec ses 157 millions de francs d'importation, le pays est passé derrière le Royaume-Uni (173 millions de francs et +15,2%) et le Japon malgré sa baisse de -7,9% à 158 millions de francs. Les exportations horlogères suisses vers les États-Unis ont fait face à l'entrée en vigueur, à la mi-août, des droits de douane américains de 39%, qui avait déjà fait chuter les ventes de -23,9% sur ce mois estival.

"Sans cette évolution attendue mais extraordinaire, les exportations horlogères suisses auraient progressé de +7,8%" a expliqué la Fédération de l'industrie horlogère suisse. Alors que plusieurs marchés asiatiques avaient tendance à freiner la croissance du secteur ces derniers mois, la reprise a été dynamique en septembre. Hong Kong a présenté une hausse de valeur de +20,6% à 156 millions de francs et Singapour a profité d'une progression de +8,3% à 133 millions de francs. En Chine, cinquième région la plus importante sur ce mois, les exportations horlogères ont augmenté de +17,8%, soit 152 millions de francs. 

Les exportations horlogères suisses en baisse de -1,2% sur les neuf premiers mois de 2025

Les consommateurs se sont davantage tournés vers le segment haut de gamme qu'ultra luxe. Les montres dont le prix export se situe entre 500 et 3 000 francs ont vu leurs ventes progresser de +4,2 % tandis que les garde-temps de plus de 3 000 francs ont affiché une baisse de -3,4%. Les pièces de moins de 500 francs ont quant à elle diminué de -15,6%.

Sur les neuf premiers mois de l'année, les exportations ont baissé de -1,2%, à 19 milliards de francs. Si les États-Unis ont boosté leur croissance de +10,4% à 3,5 milliards de francs, l'Asie a connu une importante décélération. Au Japon, le deuxième marché de l'industrie, les ventes se sont affaiblies de -6,5% à 1,4 milliard de francs. Du côté de la Chine, la chute a été encore plus drastique : -16,3% à 1,3 milliard de francs, et même -36,9% sur les trois premiers trimestres de 2025 par rapport à 2023. Hong Kong (-8,3%), le Royaume-Uni (-0,8%) et Singapour (-1,6%) ont eux aussi fait face à des difficultés plus ou moins notables. La France n'est pas sortie indemne de ce ralentissement global et a enregistré un repli de -4,7% à 932 millions de francs.