Louis Vuitton victime d'une nouvelle cyberattaque
Publié le par Journal du Luxe
Quelques jours après avoir été la cible d'un premier piratage en Corée du Sud, la Maison de luxe confirme une seconde intrusion au sein de son système informatique, cette fois au Royaume-Uni.
Louis Vuitton piraté au Royaume-Uni
Pour la deuxième fois depuis le début du mois de juillet, Louis Vuitton officialise une fuite de données.
Selon une information de Bloomberg, les conditions de ce piratage semblent relativement similaires à celles de la cyberattaque sud-coréenne en impactant essentiellement des informations personnelles telles que les noms de clients, leurs coordonnées, leur historique d'achats…
"Bien que nous n'ayons aucune preuve que vos données aient été utilisées à mauvais escient à ce jour, des tentatives d'hameçonnage, des tentatives de fraude ou l'utilisation non autorisée de vos informations peuvent se produire", a indiqué la marque du groupe LVMH dans un mail envoyé à ses clients tout en précisant que les données financières, notamment bancaires, n'avaient pas été affectées.
L'incident a été rapporté aux autorités compétentes et notamment à l'Information Commissioner's Office, l'organisme national en charge de la protection des données.
Ces derniers mois, les cyberattaques visant des marques grand public mais aussi des Maisons de luxe se sont multipliées. Au printemps, Dior et Tiffany & Co, deux autres griffes au portefeuille du groupe LVMH, avaient elles aussi fait part d'intrusions au sein de leurs réseaux informatiques. Début juin, c'est le joaillier Cartier (groupe Richemont) qui avait à son tour évoqué une fuite de données personnelles.
Ces malveillances interviennent alors que les grandes Maisons ont considérablement musclé leurs activités en ligne depuis la pandémie de Covid-19, augmentant à la fois leur volume de data mais aussi leurs points d'entrée numériques. De par leur puissance économique et celle d'une partie de leur clientèle, mires potentielles d'extorsion, ces marques constituent des cibles privilégiées, le vol de fichiers de design ou de secrets industriels alimentant aussi la contrefaçon et l'espionnage économique.
À noter que les bureaux parisiens de Louis Vuitton, situés dans le premier arrondissement, ont également fait l'objet d'un cambriolage le week-end dernier. Selon les informations du Parisien, le préjudice pourrait atteindre près d'un million d'euros.