
La famille Pinault pourrait vendre ses parts dans Puma
Publié le par Pauline Duvieu
D'après un article de l'agence de presse Bloomberg, la holding Artemis contrôlée par la famille Pinault pourrait vendre 29% de ses parts dans Puma. Une nouvelle qui n'a pas manqué de faire réagir les investisseurs.
Une vente en préparation ?
Que faire de Puma ? C'est la question que se pose Artemis, la holding de la famille Pinault. La société du milliardaire français, président du conseil d'administration du groupe Kering, réfléchit à diverses options concernant ses parts dans l'équipementier sportif. Détenant 29% du capital de Puma, Artemis travaillerait avec des collaborateurs pour étudier l'avenir de la marque, et potentiellement céder sa participation. D'après Bloomberg, plusieurs acheteurs potentiels auraient été contactés.
Parmi eux, le chinois Anta, le propriétaire des marques Fila, Descente, Kolon Sport et Jack Wolfskin, ainsi que la société Li Ning (distributeur d'Aigle en Chine). Des équipementiers américains et des fonds souverains moyen-orientaux ont aussi été sondés. Pour l'heure, la holding de l'une des plus grandes fortunes françaises n'a pas fait de commentaire mais pourrait chercher à obtenir une prime importante dans le cadre d'une transaction.

Repenser son portefeuille
Cette rumeur n'a pas manqué de faire réagir la Bourse de Francfort. Lundi 25 août, lorsque l'article a été publié, le titre de Puma a fait un bond de +16%, avant que l'action ne reperde 3,5% le lendemain matin. Au cours des 12 derniers mois, la valeur boursière de la marque a perdu 50%. Depuis quelques années, Puma présente en effet des bilans financiers qui ne plaisent pas à tout le monde. En 2024, la griffe a enregistré un chiffre d'affaires de 8,8 milliards d'euros (+4,4% à périmètre constant) tandis qu'en 2023, elle a affiché une croissance de +6,6%. Des résultats décevants pour certains investisseurs, notamment après plusieurs années de progression à deux chiffres.
Artemis a pris une participation dans Puma après une réorganisation du portefeuille de Kering en 2018, qui préférait alors se concentrer sur le secteur du luxe. Fondée en 1992, la holding a investi dans une grande variété de secteurs, du tourisme et de la gastronomie (Ponant, Breizh Café), à la mode (Courrèges, Valli, Puma) en passant par les domaines viticoles (Château Latour, Domaine d’Eugénie), l'art (Christie’s, sites d'exposition) ou encore la presse (Le Point, Point de Vue). Il y a quelques mois, le groupe Ponant Exploration, propriété d'Artemis, s'est tourné vers la société Aqua Expeditions.
