Louis Vuitton victime d'une cyberattaque en Corée du Sud

Publié le par Journal du Luxe

La Maison de luxe parisienne confirme avoir subi une attaque de son infrastructure informatique en début de mois. 

Des données clients Louis Vuitton exposées

"Un tiers non autorisé" aurait "temporairement accédé au système". Selon une information de l'agence de presse Yonhap et confirmée par Louis Vuitton, la branche sud-coréenne de la Maison aurait récemment été la cible d’un piratage ayant abouti à l'exposition de fichiers. 

D'après ces mêmes sources, la fuite concernerait essentiellement des données clients et notamment des informations de contact. Il n'y aurait en revanche pas eu de vol de données financières, suite à quoi la direction de la marque a annoncé avoir pris des mesures afin de renforcer la sécurité de son infrastructure.

Des cyberattaques en croissance

Cet incident, qui a été remonté aux autorités gouvernementales, intervient sur un marché géographique en plein essor alors qu'outre ses activités en e-commerce sur le territoire, Louis Vuitton concentre également près d'une trentaine de points de vente physiques en Corée du Sud, dont la majorité à Séoul.

Depuis le début de l'année, les cyberattaques visant des marques grand public mais aussi des Maisons de luxe se sont succédées. Au printemps dernier, Dior et Tiffany & Co, deux autres marques au portefeuille du groupe LVMH, avaient elles aussi officialisé des intrusions au sein de leurs réseaux informatiques. Début juin, c'est le joaillier Cartier (groupe Richemont) qui avait à son tour communiqué sur une fuite de données. 

Ces malveillances interviennent alors que les grandes Maisons ont considérablement musclé leurs activités en ligne depuis la pandémie de Covid-19, augmentant à la fois considérablement leur volume de data mais aussi leurs points d'entrée numériques. De par leur puissance économique et celle d'une partie de leur clientèle, mires potentielles d'extorsion, ces marques de luxe constituent des cibles privilégiées, le vol de designs, de campagnes inédites ou encore de secrets industriels alimentant aussi la contrefaçon et l'espionnage économique.

par Journal du Luxe