Le chiffre d'affaires de Kering chute de -15% au premier semestre de 2025
Publié le par Pauline Duvieu
Les résultats de Kering continuent de s'écrouler. Avec des ventes en baisse de -15% sur les six premiers mois de l'année à 7,6 milliards d'euros, le deuxième trimestre du groupe ne lui aura pas permis de remonter la pente.
-15% au deuxième trimestre
Les mois s'enchaînent et les ventes continuent de reculer. Après un premier trimestre en repli de -14%, le second a suivi la même trajectoire avec une diminution de ses ventes de -15% en comparable, à 3,7 milliards d'euros. Les performances en Amérique du Nord (-10%) et en Asie-Pacifique (-19%) se sont améliorées par rapport aux trois premiers mois de 2025 mais l’Europe de l’Ouest (-17%) et le Japon (-29%) ont décéléré séquentiellement, notamment en raison d’une forte baisse des flux touristiques comme l'a indiqué la firme.
Sur le premier semestre, les ventes ont baissé de -15%. Alors que le chiffre d'affaires s'est établi à 7,6 milliards d'euros, le résultat opérationnel courant est tombé à 969 millions d’euros, soit une chute de -39%. Le résultat net a quant à lui atteint 474 millions d’euros.
"Sur les plans opérationnel et financier, nous avons poursuivi la rationalisation de notre distribution et de notre base de coûts, dans un contexte de marché particulièrement exigeant et, conformément à notre feuille de route, nous avons pris des mesures fortes pour renforcer notre structure financière. Si les résultats publiés restent encore bien en deçà de notre potentiel, nous sommes convaincus que les efforts déployés depuis deux ans ont permis de poser des bases solides pour les prochaines étapes du développement de Kering" a déclaré François-Henri Pinault, PDG du groupe qui s'apprête à déléguer sa fonction de directeur général à Luca de Meo (PDG de Renault) à la mi-septembre. L'homme d'affaires aura la lourde tâche de redresser les finances de Kering qui peine à sortir la tête de l'eau.
-25% chez Gucci
Gucci, première marque du groupe, a vu ses ventes baisser de -25% au premier semestre à 3 milliards d'euros, soit 1 milliard de moins que la même période de l'année précédente. Le chiffre d'affaires dans le réseau de distribution en propre est en déclin de -24% tandis que l’activité Wholesale est en retrait de -42%. Le résultat opérationnel courant de la maison italienne a accusé une chute de -52%, à moins de 500 millions d'euros. Kering compte notamment sur Demna (ex directeur artistique de Balenciaga), pour tenter de re-dynamiser son fleuron transalpin et d'insuffler une nouvelle ère créative et désirable.
De son côté, Yves Saint Laurent a connu une diminution de vente de -10% à 1,3 milliard d'euros et un résultat opérationnel courant à -17%. La marque a fait le choix de la continuité créative en préservant le poste de son directeur artistique Anthony Vaccarello à l'heure où l'industrie du luxe fait face à un mercato sans précédent depuis plusieurs mois.

Bottega Veneta a affiché des résultats positifs sur ce semestre. Avec des revenus de 846 millions d'euros, la marque a profité d'une légère croissance de +2%, évitant ainsi la tempête qui souffle sur Kering.
Le chiffre d'affaires des autres griffes a atteint 1,5 milliard d'euros (-14%). "Les ventes de Balenciaga dans son réseau en propre sont résilientes en Amérique du Nord et en légère amélioration en Asie-Pacifique" alors que "l’Europe de l’Ouest et le Japon marquent une décélération. McQueen accélère la rationalisation de son réseau de magasins. Brioni est en croissance sur ses principaux marchés. Les ventes des maisons de joaillerie restent solides, et Boucheron continue son développement aux Etats-Unis" a évoqué la multinationale.
Enfin, les revenus de Kering Eyewear et Corporate, qui inclut Kering Beauté, ont doucement augmenté de +3%.