Après Paris, Kering ajuste sa stratégie immobilière au cœur de New York
Publié le par Journal du Luxe
En pleine restructuration stratégique, le groupe de luxe poursuit l'arbitrage de ses actifs immobiliers, cette fois aux Etats-Unis, sur l'une des artères commerciales les plus convoitées au monde.
Un actif new-yorkais emblématique dans le viseur
L'opération avait fait grand bruit l'an dernier. En janvier 2024, Kering annonçait l'acquisition du Corning Glass Building, un immeuble situé sur la très prisée Cinquième Avenue, en plein Manhattan. Un emplacement premium et un espace retail de prestige, avec une surface de vente d'environ 10.700 m² répartis sur plusieurs niveaux.
Estimée à 885 millions d'euros, cette acquisition s'inscrivait alors dans une stratégie de sécurisation d'emplacements-clés pour les Maisons du groupe, dans un contexte de forte tension sur les actifs commerciaux de ce standing.
Après Paris, New York : une stratégie assumée
Désormais, l'heure est au réajustement. Piloté par son nouveau CEO Luca de Meo depuis la rentrée, Kering annonce ces jours-ci la cession de 60% de cet immeuble à une joint-venture créée avec la société de capital-investissement Ardian. Montant de la transaction : 766 millions d'euros.
"À l'instar de l'accord d’investissement signé à Paris, cet accord nous permet à nouveau de sécuriser sur le long terme un emplacement retail de premier plan pour nos Maisons, tout en renforçant notre flexibilité financière", indique Jean-Marc Duplaix, Chief Operating Officer de Kering.
Cette opération new-yorkaise s'inscrit en effet dans la continuité de l'alliance conclue en janvier dernier avec Ardian lorsque Kering avait cédé à la joint venture 60% de trois de ses actifs à Paris : l'Hôtel de Nocé de la place Vendôme - qui abrite la Maison Boucheron - ainsi que deux immeubles situés avenue Montaigne.
La vente des actifs parisiens avait permis au groupe de récupérer environ 837 millions d'euros. À cette somme s'ajoutent désormais 587 millions d'euros issus de la transaction new-yorkaise, confirmant la volonté de Kering - propriétaire notamment de Gucci, Saint Laurent ou encore Bottega Veneta - d'optimiser la gestion de ses actifs immobiliers tout en conservant le contrôle stratégique de ses adresses les plus prestigieuses.