Sandales Oran : Hermès monte au créneau face à la contrefaçon

Dans une décision rendue cet été, la Cour d'appel de Paris a confirmé l'originalité des sandales Oran, renforçant ainsi la stratégie juridique d'Hermès face aux copies qui menacent ses modèles iconiques.

Les Oran d'Hermès, un modèle déposé

Une sandale plate en cuir, flanquée d'une découpe en H sur le coup de pied : lancée en 1997, la Oran d'Hermès s'est imposée au fil des saisons comme l'un des grands intemporels de la Maison. De quoi attirer les convoitises, quitte à inspirer de façon un peu trop littérale. C'est en tout cas ce qu'a reconnu la Cour d'appel de Paris qui, dans une décision en date du 11 juillet dernier, a reconnu l'originalité du design du modèle dans un procès opposant Hermès Sellier à la société de vente en gros Mulanka.

C'est au cours d'un reportage diffusé en 2020 sur la chaîne M6 que la griffe parisienne avait pris connaissance d'une boutique située dans la région parisienne et commercialisant entre autres des sandales aux caractéristiques très proches de celles de ses mules Oran. Si une saisie des modèles incriminés avait déjà été ordonnée, le fournisseur Mulanka a cette fois été condamné à un peu plus de 25.000 euros de dommages et intérêts au nom de la protection par le droit d'auteur.

À noter que dans le cadre de cette affaire, la Cour d'appel a également reconnu la singularité de la version masculine des sandales Oran, un modèle tout aussi minimaliste baptisé Izmir.

Une stratégie juridique renforcée

Cette décision s'inscrit à la suite d'une série de victoires judiciaires récentes pour Hermès. Un peu plus tôt dans l'été, la Maison avait déjà obtenu gain de cause dans une affaire visant deux boutiques de Saint-Tropez proposant des articles de maroquinerie au design très similaire à celui de son emblématique sac Kelly.

En multipliant les actions en justice, Hermès - dont l'une des créations a récemment battu un record de vente - entend témoigner de sa détermination à défendre l'originalité de ses créations face aux contrefaçons, copies et autres dupes. Une démarche qui illustre l'importance croissante de l'authenticité dans une industrie du luxe où la valeur d'une Maison repose autant sur son héritage que sur la protection de ses signatures stylistiques.