Chanel Beauté visé par une plainte aux États-Unis pour son essayage virtuel

À l'heure où le virtual try on s'impose comme un outil-clé de la beauté connectée, la marque de luxe est accusée d'avoir utilisé une technologie de réalité augmentée trop similaire à celle développée par une société tech californienne.

L'essayage virtuel de Chanel au cœur d'un débat

Des rouges à lèvres, des fards ou encore des vernis à essayer depuis chez soi par l'intermédiaire d'un écran. Alors que les fonctionnalités d'essayage virtuel se sont multipliées ces dernières années face à la digitalisation croissante du marché de la beauté, Chanel ne déroge pas à la règle en proposant un studio de maquillage numérique sur son site e-commerce.

Mais qu'il s’agisse de tester virtuellement des produits solo ou des looks complets, l'outil déployé par la Maison n'est pas vraiment du goût de Zugara Inc : selon la société basée à Los Angeles, la technologie mise en place sur le site américain de Chanel serait trop similaire à celle qu'elle développe et commercialise.

D'après les informations de The Fashion Law, une plainte aurait ainsi été déposée auprès d’un tribunal du Texas dans le courant du mois de juillet. Dans son dépôt, Zugara affirme que le protocole d'essayage virtuel de cosmétiques mis en place par Chanel sur son site américain exécuterait l'intégralité des étapes de sa méthode brevetée, à savoir "l'obtention d'un flux vidéo en direct, la détection de la position ou de l'orientation du visage d'un utilisateur et la superposition de cosmétiques virtuels qui s'ajustent dynamiquement aux mouvements de l'utilisateur".

Cette actualité soulève la question de la propriété intellectuelle liées aux nouvelles technologies à l’heure où la réalité augmentée cristallise d'importants enjeux économiques mais aussi nombre de questionnements sur la protection des données biométriques.

À noter que plus tôt dans l'année, Zugara - qui compte parmi ses clients Coach, Nestlé, PayPal ou encore l'US Air Force - avait déjà porté plainte contre la marque de beauté Estée Lauder pour des raisons similaires. L'affaire s'était finalement soldée le mois dernier par un règlement à l'amiable.