Dior : la maison de mode mise hors de cause après une enquête sur ses sous-traitants italiens

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Le sort de Dior est scellé. L’autorité italienne de la concurrence n’a constaté aucune infraction de la part de la marque, mais pointe une responsabilité indirecte dans des cas d’exploitation au travail. La maison s’engage à verser 2 millions d'euros aux victimes d’exploitation.

Dior s'engage à renouveler ses procédures de sélection et de contrôle des fournisseurs

La maison de mode du groupe LVMH a été épinglée par l’Autorité de la concurrence italienne (AGCM) dans le cadre d’une enquête ouverte en juillet 2024 sur des cas d’exploitation au travail chez certains de ses sous-traitants en Italie. En cause : des conditions de travail jugées indignes, des salaires bien en-deçà des minima légaux, et des salariés parfois sans papiers.

L’autorité italienne a finalement tranché ce mercredi : aucune infraction n’a été constatée de la part du géant de la mode de luxe. En revanche, Dior devra tout de même verser 2 millions d’euros sur cinq ans pour soutenir des initiatives visant à aider les victimes d'exploitation par le travail.

Dior s’est également engagé à renouveler ses procédures de "sélection et de contrôle des fournisseurs". L’objectif est de garantir la conformité sociale de l’ensemble de sa chaîne de production. Une exigence croissante dans un marché du luxe où l’image de marque se joue aussi sur le terrain de la responsabilité sociale.

Dans un communiqué, la marque de luxe se dit "heureuse" de la "conclusion positive de l'enquête" de l'AGCM. "Cela souligne encore le dévouement inébranlable et historique de la maison à poursuivre à la fois des produits fabriqués en Italie rigoureux et des normes éthiques et d'excellence les plus élevées", a souligné Dior.

Une décision qui s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue sur les pratiques sociales des maisons de luxe. Une enquête similaire visant Giorgio Armani est toujours en cours.

Dans un souci de transparence, et pour montrer l’exemple, le groupe Kering, propriétaire notamment de Gucci, a annoncé en 2024 avoir mené 4 550 audits sociaux, couvrant 70 % de ses fournisseurs, afin de garantir le respect des normes sociales dans sa chaîne d’approvisionnement.

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